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Mon rendez-vous manqué avec Guénolé

Colline des rumeurs, haut lieu de la nuit malgache où la bière coule à flots… Autant de descriptifs aussi mystérieux qu’aguicheurs sur Tuléar que je me devais d’y aller faire un tour. Et pourquoi pas en profiter pour rencontrer le mondoblogueur qui en parle le mieux ?

RN7 : 950 km entre Tana et Tuléar

Épuisés par 950 km de route. Éreintés par la chaleur (38°c). Et soulagés d’avoir terminé ce périple de 10 jours. C’est dans un état vaseux que nous posons les pieds à Tuléar à l’heure du déjeuner. Dans le premier restaurant qui s’offre à nous, je commande une bière et je jette un coup d’œil à mon téléphone.

Ça fait 3 heures que j’ai envoyé un message via Facebook à Guénolé pour lui confirmer mon arrivée dans sa ville – « Je serai à Tuléar aujourd’hui [mercredi] jusqu’à 16h avant de partir pour Mangily. Je reviens samedi et j’y passe toute la journée ». Pas de réponse. Il doit être en cours.
Pour moi qui suis nouveau dans la communauté Mondoblog, c’est un peu un modèle que je vais rencontrer. C’est après l’avoir entendu parler de son blog dans TIC : une révolution planétaire, Madagascar dans un monde qui change, une émission de l’Atelier des médias diffusée le 1er octobre 2011, que je suis allé découvrir la plateforme de blogueurs de RFI. C’est après avoir lu ses billets que j’ai eu envie d’en écrire.
Imaginez donc mon impatience devant mon téléphone. C’est un peu comme si Paul Scholes devait rencontrer Bryan Robson ; Alain Ramanisum qui va serrer la main de Serge Lebrasse.

La peau du ventre bien tendue, nous errons dans la rue où se trouvent les boutiques d’artisanat. « Entre, juste pour voir monsieur ! » me disent les vendeuses. Il fait très chaud et l’artisanat tuléarois défile devant moi sans que j’y porte beaucoup d’attention. Encore un coup d’œil à mon téléphone. Toujours rien.

16h. En route pour Mangily, un village à 27km au nord de Tuléar. 1h de piste. Épouvantable.
Mais à destination, le sable est fin, la nuit est belle et il n’y a pas de réseau. Ça doit être ça le paradis. Après quelques contorsions je trouve l’endroit où l’on peut avoir 2 barres. Suffisantes pour recevoir un message de Guénolé. Il aurait préféré qu’on se voie aujourd’hui parce qu’il sera à Madiorano samedi et n’est pas sûr de revenir avant mon départ.
Je suis déjà à Mangily. Je n’ai pas le courage de faire une deuxième heure de piste pour aller à Tuléar et devoir en faire une troisième après une soirée, potentiellement, festive. J’attendrai samedi.

2 pêcheurs Vezo sur leur pirogue

On profite de la plage de Mangily. Je contemple le savoir-faire des Vezo le temps d’une promenade en pirogue à voile. Et j’apprécie le pittoresque trajet en charrette à zébus pour aller visiter la forêt des baobabs.

Charrette à zébus allant à la forêt des baobabs

Enfin samedi. De retour dans la ville pour l’après-midi avant le départ définitif du sud. Après un dernier tour aux boutiques d’artisanat, un peu de repos s’impose en attendant des nouvelles de Guénolé.
L’heure de mon départ approche et je préfère lui donner rendez-vous pour plus tard à Nosy Be. Nous ne nous verrons malheureusement pas cette fois. Comme pour ne pas risquer de briser un mythe.

 

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Auteur·e

fanuet

Commentaires

@Andriamihaj
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Bonsoir Stéphane! C'est vraiment dommage que nous n'ayons pas pu nous voir. A travers ton billet, je vois que tu as bien profité de toutes les merveilles de la région (la forêt des baobabs wow).
J'espère sincèrement rencontrer le blogueur de NosyBe bientôt. Et merci pour toutes ces mentions et ce billet génial.

Bonne continuation dans l'aventure Mondoblog et le blogging ;)